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Le 28 septembre, nous avons eu le plaisir d’accueillir des élues et élus d’exécutifs ainsi que des cheffes et chefs de service de communes vaudoises. Notre événement avait pour thème la gouvernance publique et les enjeux managériaux des collectivités. À cette occasion, nous avons eu le privilège de pouvoir proposer les interventions d’Yvan Luccarini, syndic de Vevey, et d’Eloi Fellay, directeur de l’UCV.

Interview de M. Yvan Luccarini

M. Luccarini est revenu sur les défis liés à la fonction d’élu-e au sein d’un Exécutif. Les délicates questions de la communication, en particulier du devoir de réserve, et du rapport au pouvoir ont été évoquées. Loin de la figure du « chef de village » souvent projetée sur la fonction du syndic, Yvan Luccarini estime que le pouvoir mérite une réflexion plus approfondie. Il s’agit, par une approche pragmatique et rationnelle, d’utiliser cette autorité pour permettre aux collègues et à l’ensemble des collaboratrices et collaborateurs d’exprimer leur autonomie et de s’épanouir à travers leurs activités. Tout cela n’empêche pas de ressentir une certaine solitude et l’impression parfois de « faire tout faux ». Pour surmonter ces pensées négatives, l’échange avec les pairs reste primordial.
Un bon fonctionnement passe également par la construction de la relation entre les municipaux-ales et les chef-fes de service. Loin d’être une science exacte, il s’agit d’apprendre à se connaître mais également de définir plus précisément les prérogatives de chacun. Or la question des limites de l’action du politique et de l’administratif nourrit de nombreux débats et la frontière entre stratégie et opérationnel n’est pas aussi étanche qu’il n’y paraît. « Pour déployer l’opérationnel, il faut une stratégie », nous dit M. Luccarini.
Comme toutes les personnes présentes, nous avons été touchés et impressionnés par l’équilibre entre pragmatisme, recherche d’efficience et vision humaine du syndic de Vevey.

Présentation par M. Eloi Fellay

M. Fellay a ensuite approfondi la question de la répartition des prérogatives entre la Municipalité et l’administration en nous présentant une méthodologie aussi agile que pragmatique.
Il convient tout d’abord d’observer les compétences incompressibles des municipaux-ales et des chef-fes de service. Ensuite, il faut mettre en évidence la part négociable qui subsiste et qui peut varier en fonction des situations et des personnes. Il s’agit alors de définir, par des échanges réguliers, la répartition des tâches et responsabilités de chaque partie prenante. Cette approche nous semble particulièrement pertinente, pour deux raisons au moins. Tout d’abord, parce qu’elle favorise l’échange et la communication. Ensuite, parce qu’elle permet de dépasser certaines frictions potentielles et d’appréhender le rapport hiérarchique « Muni – CdS » comme une collaboration en perpétuelle construction.
Les présentations ont suscité de riches échanges, qui se sont poursuivis autour d’un convivial apéritif dînatoire. Les thématiques de gouvernance soulèvent de nombreuses questions et n’ont pas fini d’occuper les directions politiques et administratives des communes !
Merci et rendez-vous bientôt !

Nous remercions nos intervenants pour la qualité de leur intervention et leur grande disponibilité ainsi que toutes les personnes présentes pour leur participation active.

Julien Bocquet, consultant & Raphaël Laub, administrateur