Skip to main content

Le travail à temps partiel est une tendance de fond dans le paysage du travail suisse.

Selon l’Office fédéral de la statistique, le travail à temps partiel en Suisse a nettement progressé ces trente dernières années et concernerait plus d’un tiers des personnes actives. Une tendance à la hausse, tant chez les femmes que chez les hommes.

En 2022, ce sont néanmoins les femmes qui représentent la majorité des postes à temps partiel, à savoir 73 %. Il est trois fois plus répandu chez les femmes (57,9 %) que chez les hommes (18,7 %). Une des raisons invoquées : les impératifs familiaux avec notamment la garde des enfants.

Quels sont les avantages et les inconvénients du temps partiel, pour les entreprises et les employé.es ? Pour commencer avec vous cette réflexion sur le sujet, abordons tout d’abord les avantages, de chacun de ces deux points de vue.

Avantages pour les entreprises

Flexibilité et productivité : le temps partiel permet de moduler de manière plus fine l’activité de l’entreprise en fonction de ses besoins, de couvrir des plages horaires variées mais également d’augmenter la productivité, surtout dans des secteurs nécessitant une flexibilité horaire et une adaptabilité saisonnière.

Réduction des coûts : moins d’heures travaillées signifie souvent des économies sur les coûts salariaux.

Sur des projets ou des métiers liés à l’atteinte de résultats, les employés réalisent souvent le même travail à 80 qu’à 100%. Ils « s’achètent » d’une certaine façon leur après-midi ou jour de congé mais compensent par une meilleure productivité ou par des heures réparties différemment. ‘

Avantages pour les employé.es

Équilibrer la vie professionnelle et personnelle : le travail à temps partiel offre une flexibilité accrue et libère du temps, essentiel pour développer d’autres domaines de sa vie, notamment personnel et familial.

Élargir ses opportunités : Il permet d’explorer différentes activités, de développer de multiples carrières, de poursuivre des études, de pratiquer un sport ou une activité artistique de manière plus engagée.

Avoir des heures de travail à répartir en fonction des meilleurs moments. Cela pose la question de l’amélioration de sa propre productivité.

Poursuivons à présent la réflexion et évoquons les inconvénients et les risques du travail à temps partiel, de plus en plus prisé et ce, même dès la Gen Z (les moins de 25 ans).

Inconvénients et risques pour les entreprises

Manque de continuité : La rotation du personnel à temps partiel, l’interruption de l’activité au cours de la semaine, peut affecter la continuité opérationnelle des projets menés par les collaborateurs.

Engagement : Il peut être plus difficile d’impliquer et de développer professionnellement des employés travaillant moins d’heures que leurs collègues.

Inconvénients et risques pour les employé.es

Sécurité de l’emploi : Les postes à temps partiel sont souvent perçus comme moins stables, avec des avantages sociaux limités, notamment en dessous de douze heures travaillées par semaine en Suisse.

Évolution de carrière : Les opportunités de promotion et de développement peuvent être restreintes, d’autant plus si l’on s’investit dans différentes activités professionnelles très distinctes.

Du temps partiel qui n’en est pas : les positions de cadre à temps partiel peuvent parfois constituer une « fausse bonne idée », notamment si l’on a réduit son taux d’activité initialement à 100%. Si l’on ne veille pas à bien fixer des limites, on peut vite se retrouver à travailler autant qu’avant… Mais rémunéré à 80% ou 60%.

Un point essentiel mais que les jeunes employés semblent (bien naturellement) oublier, ce sont les risques liés à leur prévoyance professionnelle, comprenez leur retraite. Celle-ci ne sera pas la même que quelqu’un qui cotise à 100%. C’est donc un vrai enjeu dont il faut avoir conscience afin de ne pas être surpris en fin de carrière.

Trouver un juste équilibre dans la pratique du temps partiel, communiquer clairement et efficacement à son sujet, cadrer et bien délimiter son activité, constituent des défis à relever dans cette tendance ancrée dans le marché du travail helvétique.