C’est souvent en début d’année que l’on se consacre à fixer ses objectifs. Ils sont essentiels à la bonne marche de toute organisation : c’est une évidence… Mais dans la pratique, rien n’est moins simple. Passé l’élan initial suscité par la nouveauté, on a vite fait de se retrouver de nouveau accaparé par le quotidien et de perdre de vue ses objectifs…
Même constat côté management : difficile de motiver une équipe à atteindre des objectifs si, en tant que manager, on peine à garder la tête hors de l’eau. Nous avons donc décidé de dédier cette première newsletter de l’année à cette question centrale : comment fixer, suivre, ajuster et atteindre efficacement ses objectifs ?
Fixer les objectifs : un point de départ…
Fixer des objectifs est une tâche clé pour le ou la manager, tant à son niveau individuel que pour l’équipe ou l’organisation de manière plus large. Vous connaissez sans doute la méthode SMART, qui permet de définir des objectifs clairs et réalisables. Un objectif SMART est ainsi :
- Spécifique : clair et compréhensible,
- Mesurable : accompagné d’un indicateur précis, chiffré ou qualitatif,
- Atteignable : réalisable dans les conditions actuelles,
- Réaliste : aligné avec les ressources disponibles,
- Temporellement défini : assorti d’une échéance précise.
Prenons un exemple concret : réduire de 20% le nombre de réclamations au service client d’ici novembre 2025 par rapport à l’année précédente. Cet objectif est clair, mesurable, atteignable et s’inscrit dans un horizon temporel précis.
…Mais des écueils à éviter !
Même en suivant la méthodologie SMART, nombreux sont les pièges à éviter quand on définit des objectifs. Le premier : en fixer trop. Rien de tel pour s’égarer en chemin et (se) démotiver. Notre conseil : limitez-vous à un nombre restreint d’objectifs clés afin de garder une vue d’ensemble claire… Et de permettre leur mise en œuvre de manière réaliste. Un autre écueil courant est de ne pas hiérarchiser les objectifs. Tous n’ont pas la même importance ni la même urgence pour la bonne marche de de l’organisation. Sans priorisation, il devient difficile d’allouer les ressources et le temps nécessaire à chacun de manière pertinente.
Autre erreur fréquente : ajouter de nouveaux objectifs en cours de route, sans reconnaissance des résultats déjà atteints. Cela peut générer une démotivation importante pour les membres d’une équipe, qui peuvent développer l’impression d’être dans une course sans fin où l’effort fourni n’est jamais réellement valorisé.
Last but not least, dans la fixation des objectifs pour son équipe, c’est l’échange avec la collaboratrice ou le collaborateur qui est crucial pour remporter son adhésion et s’assurer de la pertinence de ces derniers. Comprendre ses priorités, ses compétences et ses ambitions permet d’aligner les objectifs de l’organisation avec les aspirations personnelles de l’individu… Et renforcer ainsi les chances de les atteindre !
Suivre ses objectifs : la discipline clé
Définir des objectifs est une chose, les suivre, une autre. Et c’est l’écueil numéro un chez les managers : les perdre de vue. Un objectif sans suivi devient rapidement une intention vague sans impact réel. Il est donc essentiel de mettre en place un cadre qui permette de suivre régulièrement l’avancement.
Les points d’étape sont indispensables pour mesurer les progrès réalisés. Que ce soit à travers des réunions d’équipe, des entretiens individuels ou des tableaux de bord de suivi, il est important de garder un œil sur les résultats et d’analyser les écarts entre les prévisions et la réalité. Cela permet d’éviter les mauvaises surprises en fin d’année et de réajuster si nécessaire.
Par ailleurs, suivre ses objectifs ne devrait pas être perçu comme une contrainte purement administrative… Et donc potentiellement délégable. Un objectif est un acte managérial fort. Un bon suivi est ainsi un levier de motivation, notamment si l’on valorise les progrès accomplis. Prendre le temps de reconnaître le progrès, même partiel, aide à maintenir l’engagement et la dynamique au sein d’une équipe.
Mesurer ses objectifs : définir des KPI pertinents
Que vous les appeliez KPI (Key Performance Indicators), indicateurs ou mesures de performance, ces outils sont essentiels pour évaluer la progression vers un objectif. Bien choisis, ils permettent de suivre de manière objective l’évolution des résultats et d’identifier rapidement les ajustements nécessaires. Un bon KPI doit être :
- en lien direct avec l’objectif fixé.
- simple à comprendre.
- actionnable, c’est-à-dire permettre d’identifier des axes d’amélioration concrets.
Exemple : pour un objectif d’amélioration de la satisfaction client, un KPI pertinent pourrait être le taux de réclamations traitées en moins de 48 heures.
Ajuster ses objectifs : un passage souvent obligé
Dans un monde en perpétuelle évolution, s’adapter est une compétence clé. Un objectif fixé en janvier peut ne plus être pertinent en juin. L’environnement peut drastiquement évoluer, les ressources disponibles changer… Et les priorités bouger. Plutôt que de s’accrocher rigidement à des objectifs devenus obsolètes, il est essentiel de savoir les ajuster.
Ajuster ne signifie pas abandonner. Il s’agit de réévaluer la situation et d’adapter l’objectif pour le rendre plus réaliste et en phase avec la réalité du moment. Cela peut signifier revoir une échéance, redéfinir un indicateur ou redistribuer les ressources.
Ajuster ses objectifs n’est pas un échec mais une preuve d’intelligence stratégique. Être capable de reconnaître qu’un objectif doit évoluer, et en expliquer les raisons à son équipe, permet de maintenir la motivation et l’engagement sans générer de frustration inutile.
Atteindre ses objectifs : transformer l’intention en résultat
Fixer, suivre et ajuster sont des étapes nécessaires, mais elles ne garantissent pas à elles seules l’atteinte des objectifs. Pour y parvenir, il faut s’assurer que chaque action du quotidien contribue réellement à leur réalisation.
Cela passe par un alignement entre la stratégie et les actions concrètes. Chaque tâche accomplie doit avoir une finalité claire qui s’inscrit dans la direction définie. Un bon moyen d’y parvenir est de découper les objectifs en sous-objectifs plus petits et actionnables… Et de se poser la question du pourquoi avant chaque action d’envergure : à quel objectif répond-t-elle ?
Objectif atteint : et maintenant ?
Vous avez atteint votre objectif : bravo ! Avant de passer au suivant, prenez un moment pour vous poser. À l’image de la récupération pour un sportif, ce temps de latence est essentiel : on ne court pas deux marathons d’affilée !
Atteindre un objectif mérite en outre d’être valorisé. Prendre le temps de célébrer un succès, est essentiel pour maintenir la motivation sur le long terme. Cela peut passer par un simple feedback positif, une reconnaissance publique ou des récompenses plus formelles selon le contexte.
Ensuite, il est utile d’analyser ce qui a bien fonctionné et ce qui pourrait être amélioré. Chaque objectif atteint est une opportunité d’apprentissage. Un temps de réflexion permet d’en tirer des enseignements qui permettront d’affiner la fixation des prochains objectifs… Et d’améliorer en continu la gestion de la performance.
Conclusion
Fixer, suivre, ajuster et atteindre ses objectifs demande une approche rigoureuse et pragmatique. Un bon objectif est à l’image d’une boussole : il indique une direction, il doit guider l’action sans l’entraver et être suffisamment flexible pour s’adapter aux réalités du terrain… Pour conclure, un dernier conseil, en ligne avec notre philosophie chez Move UP : oser voir grand. Comme disait Oscar Wilde :
« Shoot for the moon, even if you miss, you’ll land among the stars*».
*Visez la lune : en cas d’échec, vous atterrirez au moins dans les étoiles.
