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Les débuts et fins d’année invite souvent à l’introspection. C’est un moment privilégié pour faire le point sur son parcours professionnel, ses réussites, défis à venir et aspirations. Êtes-vous satisfait.e de ce que vous faites aujourd’hui ? Vous projetez-vous dans votre poste dans un, trois ou cinq ans ? Ou ressentez-vous au contraire un besoin de changement, une envie d’ailleurs ? Dans cet article, nous vous proposons d’explorer quatre pistes pour donner un nouvel élan à votre carrière : passer à l’échelon supérieur, entamer une formation continue, changer de cap en envisageant une reconversion… Ou clore un chapitre, faire une pause pour mieux rebondir. Bonne lecture !

 

L’heure de la réflexion

Pour beaucoup, une carrière se construit au fil des opportunités, souvent de manière organique. Le plan de carrière ; voilà un concept qui reste ainsi souvent très théorique… Pourquoi ne pas changer la donne cette année en y consacrant un vrai moment ? Prendre le temps d’y réfléchir et de le structurer peut aider à y voir plus clair et à avancer plus sereinement.

Commencez par un bilan honnête de votre situation actuelle. Quelles sont vos compétences clés et vos expériences transférables ? Qu’aimez-vous dans votre poste actuel ? Qu’est-ce qui vous pèse ? Qu’avez-vous atteint jusqu’à présent ? Cet exercice rétro- et introspectif constitue un préalable incontournable avant de passer à l’étape suivante… Imaginer la suite !

Quels sont vos rêves et aspirations ? Où voulez-vous aller ? Souhaitez-vous gravir les échelons au sein de votre organisation actuelle ? Ou avez-vous l’impression d’en avoir fait le tour ? Avez-vous l’envie de changer de secteur tout en restant dans votre domaine d’expertise ? Ou bien voudriez-vous effectuer un virage radical en recommençant de (presque) zéro ?

Une fois cette vision esquissée, il s’agit de tracer un chemin réaliste pour l’atteindre. Notre conseil : imaginez des étapes intermédiaires pour y parvenir. Si vous aspirez à diriger une équipe, cela pourrait passer par une première expérience managériale dans votre poste actuel. Si vous souhaitez vous diriger vers un nouveau secteur, une formation ou un début de pratique en parallèle à votre poste actuel peut amorcer ce changement de cap. Gardez en tête qu’un plan de carrière n’est jamais figé : il peut évoluer au gré des opportunités, des rencontres… Et des expériences qui peuvent s’avérer parfois bien différentes de ce que l’on avait imaginé.

Un exercice que nous vous conseillons : le mapping, ou carte mentale, pour visualiser là où vous êtes et où vous voulez aller. Sur une feuille, tracez trois colonnes : la première à gauche représente là où vous vous trouvez aujourd’hui, la troisième à droite là où vous souhaitez aller… Et la deuxième, au milieu, les moyens pour y arriver.

Se former pour évoluer

Parmi les moyens d’arriver là où vous souhaitez dans votre carrière, une formation peut constituer un jalon nécessaire. La formation continue peut en effet s’avérer utile pour progresser ou se réinventer professionnellement. Mais avant de vous lancer, il est crucial de vous poser les bonnes questions.

 

Pourquoi voulez-vous suivre une formation ? Est-elle indispensable pour évoluer dans votre secteur ou s’agit-il plutôt d’un nice to have ? Dans certains domaines, une certification s’avère incontournable, dans d’autres cas, c’est plus discutable. L’écueil à éviter : que la motivation à suivre une formation relève de la fuite en avant, d’un besoin de légitimation ou d’une peur de ne pas être à la hauteur – le fameux syndrome de l’imposteur.

Suivre une formation continue demande aussi un investissement conséquent en temps et en énergie. Avez-vous les ressources nécessaires pour l’assumer sans mettre en péril votre équilibre vie pro – vie privée ou risquer une surcharge de travail dans votre quotidien ? L’aspect financier est également un facteur à considérer : la question du comment doit se poser, en particulier pour les formations qui ne sont pas prises en charge par votre organisation.

Se former en Suisse – quelles options ?

Micro-certifications, CAS, DAS, MAS, brevet et diplôme fédéral, MBA… L’offre de formation continue est pléthore et il n’est pas toujours simple de s’y retrouver. Tour d’horizon des possibilités qui s’offrent à vous !

Micro-certifications : pratiques et rapides

Pour acquérir des compétences spécifiques sans s’engager dans un long cursus, les micro-certifications séduisent par leur format très actionnable. Un premier galop d’essai qui peut s’avérer utile avant de se lancer plus loin dans le parcours de la formation continue.

Budget : 1 000 à 3 000 CHF.

CAS, DAS, MAS : des formats flexibles et modulables

Il s’agit de programmes ciblés dispensés par des universités ou des hautes écoles. En général, un Bachelor ou un Master et une expérience professionnelle sont nécessaires pour y accéder. Chaque cursus correspond à un nombre déterminé de crédits ECTS transférables et les programmes peuvent se combiner de manière modulable.

CAS (Certificate of Advanced Studies)

C’est le premier échelon du système avec 10 crédits ECTS qui correspondent selon la nomenclature européenne à 300 heures de travail. Un format idéal pour monter en compétences de manière rapide et ciblée.

Budget : entre 5 000 à 10 000 CHF.

DAS (Diploma of Advanced Studies)

Il s’agit d’un approfondissement intermédiaire et qui correspond à trois CAS, soit 30 crédits ECTS.

Budget : 10 000 à 15 000 CHF.

MAS (Master of Advanced Studies)

C’est le dernier échelon au système : il n’est pas disponible dans tous les domaines et constitue une approche complète et stratégique sur le long cours (60 crédits ECTS).

Budget : 15 000 à 30 000 CHF.

Diplômes ou brevets fédéraux : parfois un passage obligé

Selon les domaines, leur obtention peut s’avérer incontournable ou fortement contribuer à une progression de carrière. Exemple : le brevet fédéral en gestion immobilière ou le diplôme fédéral de naturopathe.

Budget : de 15 000 CHF à parfois 50 000 CHF, avec 50 % de remboursement possible par la Confédération sous certaines conditions.

MBA, eMBA : un investissement conséquent

Le MBA (Master of Business Administration) est souvent axé sur le management et présenté comme un accélérateur de carrière. Est-ce toujours le cas ? Rien n’est moins sûr aujourd’hui, d’autant plus que cette formation est souvent prise en charge par l’entreprise pour faire patienter ses « talents » avant une progression de poste. Son prix très élevé (30 000 à 120 000 CHF, voire plus) et son profil souvent très généraliste méritent d’y réfléchir à deux fois.

Changer de cap : la reconversion professionnelle

La reconversion professionnelle est souvent motivée par une quête de sens, l’envie de découvrir de nouveaux horizons ou la volonté de quitter un environnement avec lequel on ne se sent plus aligné.

Avant de vous lancer, il est essentiel de clarifier vos attentes, vos contraintes… Et les concessions que vous êtes prêt.e à prendre. Pouvez-vous envisager une baisse – temporaire ou durable – de salaire et/ou de statut ? Aurez-vous besoin de nouvelles compétences ou d’une formation spécifique pour vous insérer dans le nouveau secteur que vous convoitez ? Enfin, connaissez-vous suffisamment les réalités de ce marché ?

L’écueil ici est d’idéaliser sa reconversion en en occultant les défis. Les secteurs à vocation sociale, artisanale ou créative, sont loin d’être exempts de pression ou de contraintes… Rencontrer des professionnels du secteur, échanger avec eux, voire vous immerger dans votre nouvelle activité le temps d’un stage d’observation peut vous aider à tester votre projet avant de faire le grand saut.

Les ingrédients d’une reconversion réussie ? préparation, anticipation et sécurité financière pour aborder cette transition avec sérénité. Si le sujet vous intéresse, nous vous invitons à lire notre article à ce sujet sur notre site Internet et de (re-)découvrir un exemple de reconversion réussie.

 

Faire une pause… Quelques semaines ou plus

Frustration, manque de reconnaissance, stress voire conflits récurrents : vous ne vous retrouvez plus dans votre emploi actuel. Avant de finir en burn-out ou de claquer la porte trop brutalement, mieux vaut prendre un peu de recul avant d’envisager la suite.

Une simple pause peut déjà aider à clarifier les choses. S’accorder du temps, quelques semaines, deux, trois mois voire plus, en congé sans solde par exemple, peut permettre de souffler, de prendre du recul sur la situation, voire d’explorer quelques pistes sans s’engager immédiatement dans une nouvelle direction.

On peut revenir avec une nouvelle vision, un nouvel élan… Ou la confirmation qu’il est temps de mettre les voiles. Préparer sa sortie proprement et de manière professionnelle est essentiel pour préserver votre sérénité d’esprit… Mais aussi ne pas « vous griller » pour la suite.

Avant de relever un nouveau défi, prenez le temps de souffler un temps… Et pourquoi pas de faire un vrai break ? Approfondir un projet personnel, voyager, suivre une formation ou simplement prendre du temps pour récupérer après une période éprouvante… Là encore, un minimum de préparation s’avère nécessaire pour en tirer le meilleur bénéfice.

Linéaire, marquée de ruptures ou de changements de cap : une carrière se construit d’une multitude de façon… Peu importe la forme qu’elle prend, l’essentiel est de pouvoir en garder les reines, malgré les turbulences et coups du sort qui pourront surgir en route.

En ce début d’année, prenez un moment pour poser un regard honnête sur votre parcours et envisager la suite, donnez-vous aussi la permission de rêver… Et d’aller de l’avant !